Galerie Thaddaeus Ropac : Monumental Minimal

Die deutsche Version finden Sie im Anschluss an den französischen Text.

Les expositions dans les superbes espaces de la galerie Thaddaeus Ropac à Pantin – des bâtiments en brique d’une ancienne usine de chaudières – valent toujours la petite expédition en dehors de Paris. Une fois sorti à la station Eglise de Pantin de la ligne 5 du métro, on marche encore sept minutes – ce n’est pas la fin du monde. Avec chaque exposition, l’atmosphère de ces quatre halls tout en longueur et reliés par de larges passages change. « Monumental Minimal » fait entrer le visiteur, on s’y attendait, dans un monde géométrique, pur et contrôlé. Ces œuvres du minimalisme américain sont assez froides aussi, parfaitement agencées, mais fascinantes justement à cause de cette notion de contrôle des formes, des couleurs, des matières, dont émane un puritanisme assumé, que l’on ressent intuitivement.

Sont exposés les plus éminents des minimalistes américains : Sol LeWitt et Carl Andre, Dan Flavin et Donald Judd, Robert Mangold et Robert Morris (il manque peut-être Frank Stella) avec une vingtaine d’œuvres qui datent, à une exception prês, du milieu des années soixante jusqu’au milieu des années quatre-vingt-dix. Quelques œuvres sont majeures. « Monument » for V.Tatlin (1967) de Dan Flavin fonde expressément le minimalisme dans les idées constructivistes en faisant référence au Monument à la Troisième Internationale de l’artiste et architecte russe Vladimir Tatlin, conçu en 1920 dans une suite de dessins. Cette « Tour-Tatline », chef-d’œuvre de l’art constructiviste, aurait dû faire 400 mètres de hauteur, bien plus haute, donc, que la tour Eiffel, mais n’a jamais été réalisée sauf ultérieurement en petites maquettes. Le matériel de prédilection de Dan Flavin devient le tube néon. Dans son « Monument » for V.Tatlin il reprend avec sept tubes à lumière blanche la silhouette de la tour.

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Dan Flavin, Monument for V. Tatlin (Foto Galerie par BW)

L’exposition montre encore trois autres œuvres aux tubes néon de Dan Flavin, des grandes toiles à panneaux doubles de Robert Mangold et une œuvre en feutre de Robert Morris. De Carl Andre on voit entre autres une majestueuse Copper Blue Vein, New York de 1990 avec 57 dalles en cuivre et en pierre calcaire qui rappelle l’admiration de l’artiste pour Constantin Brancusi et sa Colonne sans fin (1918), transposée de la verticale à l’horizontale. De Donald Judd sont exposés des « stacks », ces œuvres-boites centrées sur la répétition rythmique de la forme exacte, sur la beauté de la matière lisse et froide et la couleur qui intervient juste pour renforcer l’idée de la forme. L’ombre que ces sculptures portent sur les murs confère à leur pureté une aura presque sacrale.

L’installation dans une des salles – la plus grande – de Wall Drawing #1176 Seven Basic Colors and All Their Combinations in a Square within a Square de Sol LeWitt est certainement un évènement rare. L’œuvre peinte in situ sur les murs – par des peintres désignés par l’artiste décédé en 2007 – se déploie dans un hall entier avec 21 grandes formes d’un ‘carré dans le carré’ combinant sept couleurs dans leurs différents agencements. Sol LeWitt s’intéresse ici aux compositions de Josef Albers du Bauhaus pour explorer de son côté les différents effets nés de la rencontre entre la forme et la couleur. Très contemplatif !  Galerie Ropac à Pantin, jusqu’au 4 Mai 2019.

 

Die Ausstellungen der Galerie Thaddaeus Ropac in den großzügigen Räumen in Pantin (die Backsteingebäude einer ehemaligen Kesselfabrik) lohnen immer eine Exkursion in die Pariser Vorstadt. Nachdem man an der Metrostation „Eglise de Pantin“ aus der Linie 5 ausgestiegen ist, bleiben etwa sieben Minuten Fußmarsch – selbst für Pariser ist das nicht das Ende der Welt. Bei jeder Ausstellung verändert sich die Atmosphäre in den vier langgestreckten Hallen, die durch große Durchgänge miteinander verbunden sind. « Monumental Minimal » lässt den Besucher – es war zu erwarten – in eine geometrische, klare und kontrollierte Welt eintreten. Die ausgestellten Werke des amerikanischen Minimalismus wirken kühl, sie sind absolut perfekt austariert und gerade deshalb faszinierend, weil die Formen, die Farben und die Materialen so streng vermessen sind. Etwas ausdrücklich Puritanisches strahlt aus diesen Werken.

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Sol LeWitt, Wall Drawing #1176… / Carl Andre, BAR (Foto Galerie par BW)

Bei Ropac sind die eminentesten Vertreter des amerikanischen Minimalismus versammelt: Sol LeWitt und Carl Andre, Dan Flavin und Donald Judd, Robert Mangold und Robert Morris (allenfalls fehlt Frank Stella). Die gut zwanzig Werke stammen, bis auf eine Ausnahme, aus der Zeitspanne von Mitte der sechziger Jahre bis Mitte der neunziger Jahre; darunter sind einige Hauptwerke. « Monument » for V.Tatlin von Dan Flavin begründet den Minimalismus expressis verbis in konstruktivistischen Konzepten. Der Titel verweist auf das „Monument der Dritten Internationale“ des russischen Architekten und Künstlers Vladimir Tatlin. Dessen „Tatline-Turm“ von 1920, ein Hauptwerk des Konstruktivismus, sollte eine Höhe von vierhundert Metern haben, höher als der Eiffelturm, wurde aber nie konkretisiert und nur als Zeichnung entworfen oder als Modell ausgeführt. Stabförmige Neonleuchten sind das bevorzugte Material von Dan Flavin. Für sein « Monument » for V.Tatlin von 1967 verwendet er sieben weiße Leuchtstäbe, mit denen er die Silhouette des Turms andeutet.

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Dan Flavin, Untitled / Carl Andre, Copper Blue Vein, New York (Foto Galerie par BW)

Die Ausstellung zeigt außerdem drei weitere Werke von Dan Flavin, große Leinwände von Robert Mangold und ein Filzwerk von Robert Morris. Carl Andres majestätische Copper Blue Vein, New York von 1990 mit einem Pfad aus 57 Kupfer- und Kalksteinplatten erinnert daran, dass der Bildhauer ein großer Bewunderer von Constantin Brancusi ist, dessen „Endlose Säule“ (1918) er von der Vertikalen in die Horizontale verlegt hat. Von Donald Judd sind einige „stacks“ zu sehen, Skulpturen aus rhythmisch angeordneten gleichförmigen Kästen, deren ästhetische Schönheit in der kühlen, glatten Materialität liegt und der Verwendung von Farbe als Mittel zur Formgestaltung. Die Schatten, die seine Werke auf die Wände projizieren, geben ihrer Formreinheit eine fast sakrale Aura.

Die Installation von Sol LeWitts Wall Drawing #1176 Seven Basic Colors and All Their Combinations in a Square within a Square ist ein seltenes Ereignis. Das in situ gemalte Werk – wer mit der Ausführung beauftragt werden kann, hatte der 2007 verstorbene Künstler noch zu Lebzeiten bestimmt – besteht aus einundzwanzig, auf die Wände der größten der vier Hallen gemalten Formen eines Quadrats im Quadrat, wobei sieben Farben in verschiedenen Zusammenstellungen miteinander kombiniert werden. Sol LeWitt interessiert sich hier für die Kompositionen des Bauhaus-Künstlers Josef Albers, und untersucht seinerseits die verschiedenen Effekte beim Zusammentreffen von Form und Farbe. Sehr kontemplativ!

Galerie Ropac in Pantin, noch bis zum 4. Mai 2019.

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